Cyril Hubert

Good People Drink Good Beer

Pour Cyril Hubert, la bière et la gastronomie représentent deux mondes dont l’approche s’avère parfois complexe, qu’il s’agit de faire converger pour exprimer une dimension supplémentaire qui les transcendent, l’art de l’accord.

Le phénomène de la bière artisanale prend de l’ampleur et touche bien plus de monde qu’on ne le pense: autant les amateurs avertis, que les simples curieux désireux de découvrir son vaste univers. Cette boisson épicène qui se veut multiculturelle et multi générationnelle a su trouver sa place dans l’histoire alors elle peut bien en trouver une dans la vôtre… En partageant ensemble ce breuvage ancestrale, Cyril Hubert vous invite au voyage et à la découverte d’un univers incroyable, quel que soit l’événement choisi pour célébrer un moment important.

Qui sait déguster
ne boit plus jamais de la mauvaise façon
mais goûte des secrets.

La bierologie

l’art de la dégustation

Être un bon dégustateur, ça ne s’invente pas, cela demande de l’exigence et du travail. Pour déguster la bière de la bonne manière, il faut y mettre les formes, c’est les fondements de la biérologie. Mais que se soit de la bière, du vin, des spiritueux et même du café ou de l’eau, l’art de la dégustation fait tout simplement partie des prémices de la sommellerie en général. Pour s’adonner à celui-ci, travail, respect, détermination, et curiosité sont essentiels. La en l’occurrence on parle de sommellerie de la bière, et avoir cette aptitude à maîtriser ce savoir-faire est une ressource irremplaçable, car c’est la base de notre métier, que nous pratiquons très fréquemment.

L’exercice, qui se veut difficile au début, demande un entrainement constant, mettant tous nos sens en éveil, consistant en premier lieu à mettre des mots sur nos sensations, à nommer les différentes textures ressenties en bouche (à ne pas confondre avec les saveurs), à décrire l’effervescence, à démêler les innombrables flaveurs (ensemble des arômes décelés par le nez et des saveurs perçues en bouche), définir son harmonie globale, pour enfin voir si la bière peut être classée dans un style, ou si elle sort des cases. L’enseignement est long, les préparations et les techniques sont nombreuses pour développer une analyse profonde. L’exercice de la main d’œuvre consiste à expertiser la nature de la bière dégustée, tout en restant concret, impartial, et assidu.

Journal de bord

Dans les starting-block

Issu de la restauration traditionnelle et gastronomique, Cyril Hubert s’est lancé dès 14 ans dans la voie de l’apprentissage pour obtenir un CAP, un BEP, et un BP dans l’hôtellerie restauration au CFA de Blois. Il a eu la chance de faire ses armes dans des établissements Relais & Châteaux **** qui avaient pour certains d’entre eux deux ou trois macarons au Guide Michelin et des notes allant jusqu’a 19,5 / 20 au Gault & Millau.

Côtoyant le savoir faire et le savoir être dans ses maisons de haut vol, pendant près de quinze ans, il s’est dit qu’il était temps de passer à autre chose passé trente ans et de trouver sa voix.

Explorer la route des sens était alors pour lui une évidence absolue qui lui permettrait de garder une relation insécable avec la gastronomie. Ces années d’expériences culinaires lui ont donné une envie ardente de découvrir l’univers fascinant des flaveurs.

Une volonte inebranlable

Nous avons tous rêvé de tout plaquer pour changer de vie. Parti de rien, il s’est lancé dans l’inconnu avec la peur au ventre de sortir de sa zone de confort, néanmoins il se lança avec courage et détermination. Par un heureux hasard … ou pas, l’extraordinaire monde de la biérologie lui ouvrait ses portes … sa reconversion était alors toute choisie.

Ce qui l’a avant tout attiré dans ce domaine c’est que le monde incroyable de la biérologie unifié à celui de la gastronomie, du terroir, et du savoir vivre, permet tout à la fois de découvrir des produits régionaux épatants, de voyager, mais aussi de surprendre ses sens en faisant de fabuleux accords.

Réunir, lors d’évènements festifs, une assemblée composée de connaisseurs avertis, de passionnés, d’épicurien mais aussi de bons vivants ayant soif de découverte, est le rôle des dégustateurs. Outre l’avantage d’apporter une dimension très humaine à la dégustation, ses ateliers permettent d’éclairer les participants sur une certaine philosophie. Une occasion de rappeler que chaque année façonne à sa manière la matière première, et que tout l’art de l’élaboration d’un alcool ou d’un met délicat consiste à en tirer le meilleur parti. L’alchimie entre les recettes prend alors tout son sens et les synergies entre différents personnages atypiques permet à tout ceci de se matérialiser.

Déguster ce n’est pas seulement savoir apprécier la qualité d’un produit, c’est aussi savoir mettre des mots simples et compréhensibles sur des sensations perçues. cet exercice parfois difficile, est pourtant à la portée de tous grâce à l’implication personnelle, à la concentration, mais aussi grâce au respect du produit savouré.

A chacun ses plaisirs et ses préférences, une seule ligne de conduire à honorer : fuir comme la peste les avis péremptoires qui enferment le plaisir.

Partir vers de nouvelles aventures et vivre (de) sa passion est une chose qu’il souhaite à ceux qui ont lu ces quelques lignes. La voila, la raison du succès : croire avant tout en soi et se persuader que tout est possible. Si un jour on lui avait dit qu’il allait participer à deux championnats du monde (2017, 2019) dont un comme premier capitaine de l’équipe de France et qu’il aurait la chance de vivre des moments de partages uniques … jamais il y aurait cru !

Avant tout, le plaisir

Lorsqu’on découvre de nouvelles sensations, ou que l’on retrouve des perceptions oubliées, une sorte d’enthousiasme et une espèce d’émotion nous envahi. C’est quand on déguste avec soin de belles douceurs affectueusement préparées par des grands maîtres, ou simplement d’appétissantes recettes réalisées par un proche, qu’on peut répondre à la question de savoir si la dégustation procure du plaisir, alors la réponse est sans aucun doute oui, il n’y a qu’a admirer les regards briller, et les sourires pendre aux lèvres.

La dégustation c’est en définitive comme lorsqu’on reçoit un cadeau, la notion de plaisir est bien la, ce sentiment d’impatience de goûter et de découvrir nous absorbe, le regard nous le fait savoir, et ne triche pas.
Face à une bière voluptueuse, pétillante, avec un col de mousse joliment charnu et des couleurs chatoyantes, nous nous conditionnons aux mieux pour nous enrichir de cette expérience unique, laissant place à la curiosité, à la découverte, à la satisfaction qui déborde.

Notre esprit gastronome épris de gourmandise s’anime alors et se pare aux promesses de l’admiration gustative à venir.

Nous sommes surpris par l’émerveillement des atouts apparents, des robes colorées, extravagantes, remplies de finesse avant de se laisser ébahir par l’invisible, d’humer des effluves délicates et attrayantes, douces, souvent mélodieuses, vives et parfois fortes à la fois, qui nous font voyager avant d’effleurer le goût divin, de se laisser chatouiller par une effervescence tantôt frétillante et rafraîchissante, tantôt veloutée, ou nuageuse, puis de se faire submerger par des corps fluets ou ronds, agiles ou complexes souvent harmonieux et pénétrant à la fois.

On se lance à l’écoute des flaveurs, nos sens sont en éveil, c’est un festival d’émotions qui nous capture, qui va surement donner envie d’encore et de toujours plus. La dégustation est un voyage dans le temps et tout au long de notre vie c’est une partie d’échec aux combinaisons infinies qui se joue, débusquer des saveurs cachées parmi tant d’autres, et saisir le plaisir suprême de passer de la sphère sensorielle à celle de l’esprit.